En quelques années, la qualité et le nombre de projets urbanistiques incorporant des arbres ont augmenté. L’importance de l’arbre est réelle (ombrage, régulation des températures, filtration des particules fines, bilan carbone….).
Mais l’arbre urbain a un réel problème : il est trop souvent considéré comme un consommable qui est placé, qui est « géré » et qui sera remplacé ou pas.
Le problème de l’arbre urbain est qu’il n’est pas durable ! Considérez un chêne, ce dernier devrait atteindre aisément 500 ans. En ville, il se limitera souvent à 90 ans en raison d’actions anthropiques et d’une méconnaissance de sa biologie. Parfois, il arrive que des arbres plantés 20 ans auparavant soient abattus et nous avons un exemple d’abattage après 4 années en Wallonie !
La plantation d’un arbre urbain est très simple, le bon arbre au bon endroit. Dès lors, il ne faut pas hésiter à utiliser des arbres issus de notre patrimoine horticole ou exotique souvent mieux adaptés au contexte urbain que les arbres indigènes !
La réalité de l’arbre urbain est qu’il est souvent victime d’un manque de communication depuis la conception du projet jusqu’à son abattage. L’auteur du projet prend très rarement en compte la réalité du gestionnaire qui héritera du projet (manque de main-d’œuvre, manque de main-d’œuvre qualifiée, manque de moyen financier).
Il est donc indispensable que les bureaux d’études qui conçoivent les projets d’urbanisme prévoient pour chaque nouveau projet un CAHIER DES CHARGES SPÉCIFIQUE DE GESTION DU PATRIMOINE ARBORÉ PLANTÉ (chiffré et détaillé).
Ce cahier est un véritable outil et un guide sur le long terme:
– pour le concepteur, c’est la garantie que l’arbre imaginé et planté aura la bonne destinée,
– pour le client, c’est une programmation financière des coûts de gestion sur 30 ans ou plus,
– pour le gestionnaire de ce patrimoine, c’est un mode d’emploi qui établit concrètement une programmation des opérations à effectuer,
– pour l’arbre, c’est une garantie d’être préservé,
– pour le projet, c’est une vision à long terme.