L’arbre n’a pas besoin de l’homme pour vivre, mais en milieu urbain, les contraintes de la cité (circulation, éclairage public, proximité de façades…) engendreront la nécessité d’effectuer des tailles pour gérer le développement de l’arbre.

Face à cette situation, l’arbre urbain rencontrera un double problème :

– un quelconque quidam, sans la moindre connaissance en matière d’arbre,  a le droit de s’établir en tant qu’arboriste, élagueur-grimpeur, spécialiste en taille d’arbres… tout simplement car il n’y a aucun accès à la profession ;

– l’arbre est un être vivant qui a une biologie propre. Il est impératif que les praticiens possèdent une réelle connaissance de l’arbre et se remettent en question car la connaissance scientifique progresse. Pour faire un parallèle simpliste, pour une ablation de l’appendice, préférez-vous un médecin actuel ou le meilleur chirurgien de 14-18 ?

Face à cette réalité, il est indispensable d’informer qu’un nombre grandissant de professionnels effectuent leur travail de manière exemplaire prenant en compte les besoins de l’arbre afin qu’après les travaux de taille, l’arbre ressemble toujours à un arbre !

En 1996, l’ASBL ARBORESCO www.arboresco.eu a été fondée par une équipe pluridisciplinaire.

Cette association lutte contre des idées préconçues et essaie de diffuser, auprès des acteurs professionnels de ce secteur, des d’informations destinées à promouvoir une taille qui respecte l’arbre dans sa biologie, son architecture et son esthétique.

Voici la charte éditée par les membres d’ARBORESCO :

www.arboresco.eu

 

  1. L’arbre est un être vivant. Sa durée de vie et sa dimension dépassent largement celle de tous les autres êtres vivants. Ces caractéristiques guideront toute approche le concernant.

∗ En pratique, le signataire ne portera pas atteinte au développement de l’arbre ainsi qu’à son système de défense. Par son intérêt pour l’arbre, il doit pouvoir refuser des actes qui vont à l’encontre de celui-ci.

 

  1. L’acte doit s’appuyer sur la connaissance. Seule la connaissance théorique appuyée sur l’expérience pourra garantir l’intelligence et la cohérence de l’action sur l’arbre. Le signataire s’engage à rechercher l’information pour augmenter ses acquis tant théoriques que pratiques.

∗ En pratique, sachant que toute blessure est irréparable, le signataire ne réalisera pas et ne demandera pas à une tierce personne de grimper avec des crampons et du matériel pouvant causer des dommages à l’arbre ou d’étêter et de ravaler des arbres qui ne sont pas conduits en port architecturé. Toute taille de restructuration doit rester exceptionnelle et justifiable.

 

  1. Les acquis ne sont pas inaltérables. La remise en question régulière de ses acquis est imposée par l’évolution permanente des connaissances. Le signataire s’engage à ne pas s’y soustraire.

∗ En pratique : Tout acte posé doit pouvoir être justifié sur base des principes énoncés dans cette charte et de la littérature sur laquelle elle peut s’appuyer.

  1. La communication est indispensable. Le respect de l’autre et la confiance doivent guider les relations entre les signataires pour le plus grand bénéfice de l’arbre. L’échange des connaissances et expériences individuelles est dynamique et favorise l’évolution du savoir collectif.

∗ En pratique : Le signataire prendra en compte la problématique du demandeur et cherchera à lui proposer une solution satisfaisante et cohérente.