En 1999, sous l’impulsion du Gouvernement flamand, la fonction de Bouwmeester est née en Belgique. Ces « Maitres-Architectes » se retrouvent même en Wallonie, et à travers une vision globale d’un territoire donné, ils coordonnent des projets architecturaux et urbanistiques pour favoriser un développement durable, harmonieux et cohérent.

A côté de l’architecture et de l’urbanisme, l’arbre urbain occupe une place prépondérante pour l’esthétique de nos villes mais aussi un rôle social pour des citadins que n’ont pas un accès direct à la verdure. En effet, pour 80% des citadins, l’arbre en ville est l’expression de la nature.

Malheureusement aujourd’hui, cet arbre n’est pas respecté !

D’ailleurs, vous pourrez observer quotidiennement :

– des arbres mal plantés qui dépériront ou causeront des nuisances aux voiries ;

– des arbres plantés sous des câbles électriques, à quelques mètres de façades dont la taille engendrera des coûts supplémentaires aux villes et communes ;

– des arbres  mal sélectionnés qui auront un développement en inéquation par rapport à l’espace disponible et qui seront abattus à terme ;

– des arbres complètement ravalés, ne laissant plus apparaitre qu’un tronc moribond, sous prétexte d’un besoin de taille engendré par la méconnaissance de coupeurs de bois ;

– des projets urbanistiques sabotés en raison d’un manque de connaissance des arbres ornementaux, de moyens humains non qualifiés (ou obsolètes) et d’une gestion inappropriée du patrimoine arboré public.

L’arbre, cet élément majeur de nos paysages, doit être pris en considération dans sa globalité. Il est temps d’adjoindre aux arbres un nouveau (métier) profil, à savoir celui d’un technicien maitrisant les arbres et leur gestion. Cette personne, par ses connaissances et son expérience de terrain, devra être capable d’orienter les auteurs de projets, de conseiller les services publiques objectivement afin de garantir la pérennité de l’arbre urbain afin que chaque opération sur un arbre s’inscrive dans le durable.

Le Code du Développement Territorial (CoDT) protège une partie des arbres mais si un changement radical n’est pas imposé et qu’une nouvelle approche culturelle n’est pas mise en œuvre, trop d’arbres seront détruits par faute d’une méconnaissance générale.

En 2018, les Gouvernements wallon, flamand, bruxellois ou fédéral ne devraient-ils pas prendre la main et créer une fonction de BOOMMEESTER afin de préserver l’arbre urbain ? Car il s’agit avant tout d’un patrimoine vivant à préserver.